L’Éthiopie a inauguré mardi le Grand barrage de la Renaissance, le plus grand d’Afrique, lors d’une cérémonie marquée par la présence de plusieurs chefs d’État. Situé sur le Nil Bleu, l’ouvrage illustre l’ambition du pays de devenir un acteur énergétique majeur sur le continent.
Le président kényan William Ruto a salué « une déclaration panafricaine », soulignant que la centrale hydroélectrique, avec ses 5 000 mégawatts de capacité, doublera à elle seule la production électrique éthiopienne. Pour lui, le projet symbolise la volonté de l’Afrique de se doter d’infrastructures capables de soutenir sa croissance.
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a, pour sa part, mis en avant les différentes perceptions de l’eau dans la région : survie pour certains, sécurité alimentaire pour d’autres, et moteur de développement énergétique pour l’Éthiopie.
Plusieurs pays voisins, dont le Soudan du Sud, ont exprimé leur intention d’importer l’électricité produite. Le président Salva Kiir a annoncé sa volonté de conclure un accord rapidement, insistant sur le potentiel de coopération régionale en matière d’énergie.
Pour Addis-Abeba, ce barrage doit non seulement réduire les coupures récurrentes, mais aussi soutenir une transition énergétique ambitieuse, à l’heure où le pays interdit les importations de véhicules à essence.
La rédaction
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