L’Afrique se trouve à la croisée des chemins. Malgré son potentiel considérable, le continent ne représente encore que 3 % du commerce mondial et peine à attirer des flux significatifs d’investissements directs étrangers. Pourtant, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui réunit un marché intégré de plus de 1,3 milliard de consommateurs, offre une opportunité historique. Sa mise en œuvre complète pourrait augmenter le commerce intra-africain de plus de 50 % d’ici 2035.
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Mais cette ambition reste fragilisée par des contraintes persistantes : infrastructures insuffisantes, dépendance aux exportations de matières premières et faiblesse des chaînes de valeur régionales. Dans le domaine énergétique, l’Afrique détient d’immenses ressources renouvelables mais compte encore plus de 600 millions de personnes privées d’électricité, accentuant les inégalités et la vulnérabilité face aux changements climatiques.
La Cnuced appelle donc à un changement de paradigme. Elle plaide pour un financement international repensé, capable d’alléger la dette et de libérer l’espace budgétaire nécessaire aux investissements productifs. Elle recommande également de renforcer les partenariats technologiques et financiers, tout en mobilisant de nouveaux mécanismes comme les marchés du carbone ou les partenariats public-privé.
Les dirigeants africains sont invités à transformer ces recommandations en actions concrètes, en s’appuyant sur la dynamique de la Zlecaf, l’essor du numérique, des industries vertes et de l’agro-industrie. Ces leviers peuvent stimuler la diversification économique, renforcer la résilience et créer des millions d’emplois pour une jeunesse en quête d’avenir.
Wilfrid K./La rédaction
