C’est la saison des urnes en Afrique, ce grand bal électoral où les présidents sortants dansent souvent sur la même chanson : « encore un petit tour, juste pour stabiliser le pays ! »
Au Cameroun, la partition politique semble écrite à l’encre de l’éternité. En Côte d’Ivoire, la mélodie du pouvoir n’a plus vraiment de fin. Et bientôt, le Bénin viendra sur scène… avec, tenez-vous bien, un président qui ne veut pas rejouer le rôle principal.
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Patrice Talon, dans un continent où la tentation du “troisième mandat” est presque un rite d’initiation, a choisi de tirer sa révérence au terme du deuxième. Mieux, il a orchestré, sans couac apparent, la désignation de son successeur. Une rareté politique, presque une anomalie démocratique sous nos latitudes.
Qu’on l’aime ou non, il faut admettre que le Bénin fait figure d’exception dans une Afrique où les constitutions se réécrivent comme des brouillons d’écoliers. Ici, du moins, la page semble prête à se tourner.
Et si, pour une fois, nous apprenions à célébrer la normalité politique comme une victoire ? Car dans un continent où l’alternance ressemble souvent à un mirage, le simple fait qu’un président prépare sa sortie sans heurts mérite d’être salué, analysé, et surtout, reproduit.
Wilfrid K./La rédaction







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