Au royaume des agences de notation, S&P vient encore de dégainer son stylo rouge : le Sénégal écope d’un joli « CCC+ », la version financière de « peut mieux faire, mais sûrement pas maintenant ». Selon l’agence, le risque de défaut serait désormais « substantiel », un mot poli pour dire que les caisses sonnent creux, très creux.
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Dans cet exercice de notation qui ressemble parfois à un bulletin scolaire, S&P reproche à Dakar des besoins de financement astronomiques, une dette qui gonfle comme un ballon de plage et un déficit budgétaire qui refuse obstinément de se tenir tranquille. Ajoutons à cela la découverte récente de dettes cachées, laissées en héritage comme un cadeau empoisonné, et le tableau est complet.
Pendant que les marchés lèvent un sourcil inquiet, le gouvernement assure, la main sur le cœur, que tout va s’arranger. Discussions avec le FMI, promesses de réforme, ajustements annoncés, le menu est bien garni. Reste à savoir si cela suffira à rassurer une agence de notation dont l’humeur semble aussi instable que les marchés qu’elle observe.
En attendant, le Sénégal se retrouve sous surveillance, un peu comme un élève turbulent placé au premier rang. S&P n’a pas dit son dernier mot, mais une chose est sûre : la prochaine note dépendra de la capacité du pays à réconcilier comptes publics et réalité économique.
Wilfrid K./La rédaction







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