À l’heure où les rivalités se multiplient, la scène géopolitique mondiale se transforme sous nos yeux. La guerre en Ukraine, loin de s’essouffler, a cristallisé un nouvel ordre en gestation. L’Occident, soudé autour de l’OTAN, oppose une résistance militaire et économique, tandis que la Russie, marginalisée, accélère ses rapprochements avec la Chine, l’Iran et d’autres puissances régionales. Ce mouvement révèle une tectonique des alliances qui échappe aux certitudes d’hier.
Dans le Pacifique, Washington renforce ses partenariats avec Tokyo, Séoul et Canberra pour contenir l’influence chinoise, désormais perçue comme la principale menace stratégique. Pékin, de son côté, tisse une toile d’accords énergétiques et militaires, affirmant son rôle de contre-pôle face aux États-Unis. L’Afrique, longtemps négligée, devient champ de bataille d’influences, convoitée pour ses ressources et ses positions géostratégiques.
Le monde ne se découpe plus en blocs figés mais en constellations mouvantes, où chaque État cherche à maximiser ses marges de manœuvre. Dans cette recomposition, l’Europe s’interroge sur sa capacité à exister en tant que puissance autonome. Entre fractures anciennes et convergences opportunistes, un nouvel équilibre se dessine, fragile et incertain, annonçant peut-être l’avènement d’une ère multipolaire définitive.
Wilfrid K./La rédaction
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