Les festivités des 40 ans de l’Ordre National des Architectes et des Urbanistes du Bénin (ONAUB) ont démarré le mardi 21 novembre 2023 à Cotonou. Le top-départ des activités a été donné par le ministre du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement Durable, José Tonato.
C’est le siège de l’ONAUB sis à la cité Cen-Sad de Cotonou qui accueille les festivités. La cérémonie du lancement officiel a réuni les acteurs du domaine, les organisations sous-régionales et internationales.
Pour le président de l’Ordre National des Architectes et des Urbanistes du Bénin, cet anniversaire marque un nouveau départ pour l’ONAUB. « Mon souhait est que nous ayons un Ordre véritablement moderne, dynamique, fort et solidaire plus ouvert à l’intérieur qu’à l’international afin de permettre d’avoir une véritable expression collective du Bénin et de l’Afrique sur les questions liées à l’architecture, l’environnement et d’autres activités connexes », a émis comme vœu Aimé Paul Gonçalves. À l’en croire, l’architecture et l’urbanisme au Bénin sont les produits de la société béninoise. Cette société étant en permanente mutation à la quête de son développement et en perpétuelle affrontement entre la tradition et la modernité.
Uémoa et gouvernement solidaires
Pour sa part, le représentant de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a informé que les défis de l’architecture est une priorité des plus hautes instances de l’institution. Et c’est pourquoi, selon Papa Madiaw Seck, la Commission de l’Uemoa salue et soutient l’organisation des activités des 40 ans de l’Ordre National des Architectes et des Urbanistes du Bénin. « Soucieuse d’une architecture durable et de qualité au sein de l’Uemoa, la Commission de l’Uemoa a conduit le processus d’organisation du métier d’architecte qui a abouti à l’adoption de la Directive du 26 novembre 2013 relative à l’harmonisation des règles régissant la profession d’architecte au sein de l’Uemoa », a-t-il rappelé. Et dans le but de faire un meilleur suivi de ladite Directive, la Commission a adopté la décision du 25 septembre 2013 portant mise en place de la Conférence des Architectes des États membres de l’Uemoa dont les objectifs sont, entre autres, de relever et d’analyser les difficultés qui pourraient naître de la mise en œuvre des textes communautaires relatifs à l’exercice de la profession d’architecte dans l’espace Uemoa, de promouvoir les valeurs architecturales et culturelles, de promouvoir la qualité du cadre de vie.
Procédant au lancement des activités, le ministre du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement Durable, José Tonato, a indiqué que l’Architecte et l’Urbaniste ont fait du chemin depuis la naissance de l’ONAUB. Et l’impact de cette persévérance est bien visible dans les paysages urbains pour le bonheur du cadre de vie. « Je suis persuadé que le contexte d’aujourd’hui du Bénin Révélé est un environnement favorable à l’éclosion d’une réflexion productive et innovante ». Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à travailler à la consolidation des relations de partenariat et de travail avec l’ONAUB, à travers l’amélioration de la qualité de notre cadre de vie.
Genèse de l’ONAUB
C’est en novembre 1983, en pleine période révolutionnaire que l’État a pris un décret mettant en place les conditions d’existence de la profession d’Architecte ainsi que de l’ONAUB. À cette époque, le Bénin comptait une dizaine d’architectes. On a vu débarquer entre 1981 et 1983, une quinzaine de jeunes Architectes et Urbanistes formés pour la plupart à l’Ecole africaine et mauricienne d’architecture et d’urbaniste de Lomé (EAMAU), a confié le président de l’ONAUB. « Cette arrivée massive a subitement pris une ampleur au point où les anciens ont eu la possibilité d’avoir un soutien permanent ». Fortement motivé par les défis à relever, ce groupe s’est rapidement rapproché de leurs aînés pour participer à la préparation du décret du 1er novembre 1983, a fait savoir Aimé Paul Gonçalves. Ce qui a permis de mettre en place le Conseil national provisoire de l’Ordre avec à sa tête, le feu président Marcel Mehou-Loko. Le premier Conseil national de l’Ordre est venu lui succéder en 1987 avec à sa tête le président Jacques Gbénou.
Jacob Y./La rédaction