Les ministres en charge de la technologie du biodigesteur et les administrateurs de l’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre (Ab/Aoc ) se retrouvent du 25 au 27 janvier 2023 à Cotonou pour la troisième session ordinaire du Conseil d’administration et la deuxième session ordinaire du Conseil des ministres de l’Alliance. En prélude à ces rencontres, une conférence de presse a été organisée ce lundi 23 janvier au ministère de l’Énergie.
Organisées par le Secrétariat exécutif de l’Ab/Aoc, les rencontres de Cotonou vont permettre aux responsables des organes de gouvernance de l’Alliance d’évaluer l’état de mise en œuvre du premier programme d’activités et budget (Pab), et fournir de nouvelles orientations pour améliorer les résultats de l’organisation en 2023, a laissé entendre Mourima Maï Moussa, Secrétaire exécutif de l’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Pour Dona Jean-Claude Houssou, président du Conseil des ministres de l’Ab/Aoc, ces sessions sont fondamentales dans la dynamisation de cette institution… Elles contribueront à la mise en œuvre effective du Secrétariat exécutif après plusieurs années d’intérim.
L’objectif visé à travers la mise en place de cette organisation régionale, est d’accélérer le développement sociocommunautaires à travers la technologie du biodigesteur.
Les intérêts du biodigesteur
Selon Olivier Adjahounzo, Point Focal de l’Ab/Aoc pour le Bénin, le biodigesteur est comme une fosse septique. Il revêt cependant des spécificités qui permettent de transformer les déchets organiques en biogaz essentiellement constitué de méthane. Ce biogaz peut-être utilisé comme énergie de cuisson en substitution au bois de chauffage et au charbon de bois. Il peut aussi être utilisé à travers les gazogènes pour produire de l’électricité. Également, le biodigesteur contribue à la production de fertilisants pour les exploitations agricoles, a-t-il expliqué.
Les impacts de la technologie du biodigesteur sont très positifs sur le plan économique, social et environnemental. Le biogaz généré par la technologie du biodigesteur permet de régler des problèmes énergétiques a renchéri le Vice-président de l’Ab/Aoc, Raoufou Badarou.
Ouverture des sessions
La première rencontre s’ouvre ce mercredi 25 janvier 2023. Il s’agit de la troisième session ordinaire du Conseil d’administration de l’Ab/Aoc. Cette session qui réunit les Admistrateurs de l’Organisation est une rencontre préparatoire à celle de la session du Conseil des ministres.
Son objectif est de permettre aux administrateurs de procéder à l’examen et à l’adoption des projets de Rapport d’activités 2022 et du Programme d’activités et budget 2023 qui seront ensuite soumis à l’approbation des ministres. Sous la conduite du président du Conseil d’administration, Dramane Coulibaly, la rencontre réunira également les administrateurs du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Sénégal et du Togo.
La seconde rencontre est la deuxième session ordinaire du Conseil des ministres des pays membres de l’Ab/Aoc, présidé par Dona Jean-Claude Houssou, ministre de l’énergie du Bénin. Elle se tient le vendredi 27 janvier 2023.
Cette semaine sera également mise à profit pour rencontrer au cours de visites terrain certains acteurs clés du secteur de la technologie du biodigesteur au Bénin.
Il est également prévu une rencontre entre le président béninois Patrice Talon et les responsables des organes de gouvernance de l’Alliance. L’objectif visé à travers cette audience est de faire au chef de l’Etat le point des travaux des deux sessions et de solliciter son accompagnement à la suite des autorités du Burkina Faso comme « Champion de la technologie du biodigesteur ».
Au terme des travaux, le Conseil des ministres de l’Organisation procèdera au lancement de l’identité visuelle de l’Alliance.
Ab/Aoc, qu’est-ce que c’est ?
« L’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre est une organisation internationale qui regroupe à ce jour huit (08) pays membres fondateurs et dont le siège est à Ouagadougou au Burkina Faso.
Créée en 2018, elle a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales et périurbaines à travers le développement et la promotion de la technologie du biodigesteur dans les pays membres. Son but est d’accompagner tous ses membres à se doter d’interventions nationales de développement d’un secteur marchand de biodigesteur ».
Jacob Y./La rédaction